Sessions plénières Programme général
Lundi 4 juillet, 16h30-18h, université de Montréal
Cette session, co-organisée par l’Association canadienne des anthropologues et des sociologues de langue française, le département de sociologie de l’université de Montréal et celui de l’université du Québec à Montréal, est construite de deux panels de 45 minutes réunissant chacun deux collègues. Après une brève présentation de leurs travaux, ils devront répondre à un ensemble de questions relatives à la tension entre distance critique et action engagée, aux difficultés éthiques rencontrées dans le travail de recherche avec le milieu et à l’équilibre entre théorie et empirie, avant d’engager la discussion avec la salle.
Line Chamberland est professeure au département de sexologie de l’université du Québec à Montréal (UQAM). Sociologue de formation, elle a réalisé plusieurs recherches sur les différentes formes d’exclusion sociale des personnes faisant partie de groupes minorisés en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Elle s’intéresse notamment aux discriminations ayant cours dans un contexte institutionnel : éducation, milieu de travail, services sociaux et de santé. Elle mène ses travaux en partenariat avec divers organismes associatifs, syndicaux et gouvernementaux. Elle est titulaire de la Chaire de recherche sur l’homophobie, à l’UQAM, dont le rôle est d’accroître et de mobiliser les connaissances sur les minorités sexuelles en collaboration avec des partenaires institutionnels et associatifs, notamment le Bureau de lutte contre l’homophobie (ministère de la Justice), la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse et le Conseil québécois LGBT. Elle a reçu le prix Pierre Dansereau 2014, soulignant son engagement social en tant que chercheure.
Jean-Marc FONTAN est professeur de sociologie à l’université du Québec à Montréal (UQAM) depuis 1995. Il a été professeur d’anthropologie à l’université de Saint-Boniface de 1981 à 1985. Il détient un doctorat en sociologie de l’université de Montréal (1992). Il a dirigé l’Institut de recherche en développement économique communautaire (IFDEC) de 1991 à 1994. Il est membre du Centre des recherches sur les innovations sociales depuis 2000. Il dirige actuellement la Chaire de recherche stratégique UQAM en méthodologie et en épistémologie de la recherche partenariale et un projet CRSH de développement de partenariat sur les fondations subventionnaires canadiennes. Il est spécialisé dans le domaine de l’anthropologie économique et de la sociologie du développement. Ses travaux sont principalement liés à l’étude des modalités de développement en milieu métropolitain montréalais. À partir d’un financement CRSH, de 2003 à 2010, il a codirigé avec Nancy Neamtan, du Chantier de l’économie sociale, l’Alliance de recherche universités-communautés en économie sociale (ARUC-ÉS) et le Réseau québécois de recherche partenariale en économie sociale (RQRP-ÉS). Il a publié nombre d'ouvrages et d’articles sur différentes questions traitant du développement local, de l’innovation sociale et de l’exclusion socioéconomique.
Deena WHITE est professeure titulaire au département de sociologie de l’université de Montréal et directrice scientifique au Centre de santé et des services sociaux Bordeaux-Cartierville, centre affilié universitaire. Elle est spécialiste des politiques sociales vues sous l’angle de l’action des groupes de la société civile sur leur développement et leur mise en œuvre et sous l’angle de leur rôle dans la régulation des populations cibles. Elle s’intéresse particulièrement aux nouvelles formes de gouvernance telles « l’intersectorialité », la « participation » et le « partenariat » en lien avec l'articulation des réseaux publics, communautaires et familiaux face aux problèmes complexes. Les centres affiliés universitaires au Québec ont pour mission de développer la recherche sociale appliquée en étroite collaboration avec les intervenants et les citoyens, afin de contribuer au développement de pratiques innovantes et à l’amélioration des conditions de vie.
Nathalie LEWIS, docteure en sociologie (université d’Orléans, 2001), est professeure régulier au département Sociétés, territoires et développement de l’université du Québec à Rimouski. Elle axe ses travaux dans le champ de la sociologie de l’environnement depuis 1994. À ce titre, elle anime et siège au bureau du CR23 (Sociologie de l'environnement) depuis 2004. Elle s’intéresse aux liens société-nature et à la question des biens communs (patrimoine naturel, paysage et, plus particulièrement, l’épineux dossier des ressources naturelles extractives) dans leur mise à l’épreuve avec d’autres domaines sociaux. Elle poursuit ses travaux en (re)visitant certaines frontières sous-disciplinaires trop souvent exclusives. À ce titre, elle questionne les enjeux de justice et d’inégalités en posant comme un tout les considérations sociales et environnementales. Elle s’intéresse particulièrement aux liens entre les communautés humaines locales et l’environnement qui les entoure. Ses travaux actuels portent sur les mécanismes en jeu dans les rapports sociaux autour des questions environnementales et contribuent à l’analyse des dynamiques d’action collective en lien avec les divers échelons territoriaux.
Stéphanie GAUDET est professeure de sociologie à l’École d’études anthropologiques et sociologiques de l’université d’Ottawa. Elle dirige le Centre interdisciplinaire de recherche sur la citoyenneté et les minorités (CIRCEM). Elle s’intéresse aux jeunes, aux processus d’individuation qui caractérisent les sociétés contemporaines et aux nouvelles pratiques d’engagement social. Elle travaille en collaboration avec plusieurs organisations civiles destinées aux jeunes. Ses travaux de recherche actuels portent sur les parcours de vie et la participation sociale qu’elle définit par les activités d’engagement social et politique allant du care à l’entrepreneuriat social. Elle a publié plusieurs articles sur les parcours d’entrée dans l’âge adulte, les jeunes et les générations, les parcours de vie et les politiques publiques, ainsi que sur la sociologie et l’éthique. Elle vient de diriger un numéro de la revue Lien social et Politiques sur la « Participation sociale et politique » (2014) ainsi qu’un ouvrage collectif, Penser la famille et ses transitions… Repenser les politiques publiques (2013).