Programme des sessions thématiques • CR13


M. Fabrice FERNANDEZ (enseignant-chercheur)

Université Laval de Québec, Département de sociologie - QUÉBEC, Canada

(avec Hélène MARCHE)

Résister malgré tout : approche comparée de la chronicisation de la toxicodépendance et du cancer

Avec le développement des traitements médicaux, la toxicodépendance et le cancer sont de plus en plus considérés comme des situations de maladies chroniques, pour lesquelles l’idée même de guérison s’avèrerait obsolète. Dans ce cadre, nous avons tenté de comprendre de manière comparée ce que ces deux formes de chronicisation, que tout semble séparer, impliquent concrètement dans les expériences et parcours de vie d’usagers de drogue sous traitement substitutif ou de patients atteints de cancer avancé. A partir des travaux que nous menons depuis plusieurs années dans des contextes de soins et de prise en charge de la toxicodépendance pour l’un (centres de cures, postcures, centres médico-psychologiques, communautés thérapeutiques, etc.) et du cancer pour l’autre (services de cancérologie, de soins palliatifs, d’hospitalisation à domicile, etc.), nous proposons ici une approche comparative qui a pour objectif de faire émerger des éléments d’intelligibilité nouveaux sur la chronicisation des pathologies au sein de nos sociétés contemporaines. Que l’on considère le caractère chronique de ces pathologies comme une construction sociale ou une réalité de l’existence, il convient de questionner l’amélioration du bien-être de ces patients chronicisés. La chronicisation de leur pathologie implique-t-elle pour autant l’abandon de toute idée de guérison ? Existe-t-il des formes de résistance à cette chronicisation et sur quelles significations peuvent-elles s’élaborer ?
Avec le développement des traitements médicaux, la toxicodépendance et le cancer sont de plus en plus considérés comme des situations de maladies chroniques, pour lesquelles l’idée même de guérison s’avèrerait obsolète. Dans ce cadre, nous avons tenté de comprendre de manière comparée ce que ces deux formes de chronicisation, que tout semble séparer, impliquent concrètement dans les expériences et parcours de vie d’usagers de drogue sous traitement substitutif ou de patients atteints de cancer avancé. A partir des travaux que nous menons depuis plusieurs années dans des contextes de soins et de prise en charge de la toxicodépendance pour l’un (centres de cures, postcures, centres médico-psychologiques, communautés thérapeutiques, etc.) et du cancer pour l’autre (services de cancérologie, de soins palliatifs, d’hospitalisation à domicile, etc.), nous proposons ici une approche comparative qui a pour objectif de faire émerger des éléments d’intelligibilité nouveaux sur la chronicisation des pathologies au sein de nos sociétés contemporaines. Que l’on considère le caractère chronique de ces pathologies comme une construction sociale ou une réalité de l’existence, il convient de questionner l’amélioration du bien-être de ces patients chronicisés. La chronicisation de leur pathologie implique-t-elle pour autant l’abandon de toute idée de guérison ? Existe-t-il des formes de résistance à cette chronicisation et sur quelles significations peuvent-elles s’élaborer ?

Session 6B • jeudi 7 juillet 2016 de 14h00 à 17h00 • Salle R-M150

Cultures, logiques profanes et expériences de la maladie

Présidence : M. Eric GAGNON - Université Laval - QUÉBEC, Canada


(communication prévue à 16h00)